=► PRESSE "Thaïs Poirier était la seule épargnée par la maladie chez les Bleues"

Article paru dans Direct Vélo
Par PETER MAURER
Le 27 septembre 2025

Thaïs Poirier était la dernière survivante, la seule épargnée par la maladie dans l'équipe de France Juniors Femmes. Lise Revol forfait, Maéva Plagniol sur la ligne mais en sachant pertinemment que l'histoire risquerait de tourner court, il fallait compter sur la course de Marmande Développement pour porter les couleurs françaises à Kigali, au Championnat du Monde. "C'était un peu compliqué parce que ce matin, Lise n'était vraiment pas bien, donc elle n'a pas pris le départ. Quant à Maéva, elle était tombée malade auparavant, donc j'étais la seule chance pour aller chercher un bon truc. Maéva m'a rassurée dans le premier tour et après je me suis débrouillée toute seule avec les jambes du jour".

Esseulée mais surmotivée par l'enjeu, la double Championne de France avait l'envie de bien faire. "Au final, je pense que j'ai vraiment transformé cette rage d'être toute seule en ondes positives et en donnant tout pour les filles". Dans une course peu mouvementée où c'est surtout dans la montée pavée que l'écrémage s'est fait, Thaïs Poirier n'a jamais été en difficulté. Jusqu'à la fin de la course, où il a donc fallu négocier avec un petit peloton dans la dernière ascension. "C'était un final très mouvementé et très rapide. Il m'en a manqué un tout petit peu en bas de la bosse pavée, c'est parti vraiment vite puis je pense qu'il m'en a manqué encore un chouïa pour basculer avec les meilleures".

« ÇA ALLAIT DE MIEUX EN MIEUX »

Le groupe qui s'est joué les médailles était ainsi composé de cinq éléments. Derrière, Thaïs Poirier a mené la chasse seule dans les derniers hectomètres pour profiter d'un moment de flottement à l'avant. "Au fur et à mesure je revenais, et à la fin j'ai donné tout ce que j'avais". Malgré un petit regroupement dans le sprint, impossible de remonter des concurrentes. C'est donc "une belle 6e place" à l'arrivée pour celle qui n'est que Junior 1. Devant elle, seule la Suissesse Anja Grossmann est de la même année. "Donc on reviendra l'année prochaine", sourit la Française.

Déçue de son contre-la-montre en début de semaine, il fallait peut-être quelques jours supplémentaires au Rwanda pour gagner quelques places sur la course en ligne. "Franchement, ça allait de mieux en mieux au fil du séjour, je suis très contente de mes sensations". Thaïs Poirier gardera de bons souvenirs de son passage en Afrique. "J'ai vraiment bien aimé ce séjour. Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de venir sur le continent africain. J'étais vraiment contente et avoir une course comme ça, c'est chouette. Je trouve qu'on voit autre chose aussi et il faut s'adapter aux conditions. Il n'y aura pas toujours des courses faciles, donc moi j'ai bien aimé". Maintenant, direction l'Ardèche sans passage par la maison, pour le Championnat d'Europe