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=►IDENTIFIER LA FATIGUE EN FIN DE SAISON

IDENTIFIER LA FATIGUE EN FIN DE SAISON

Rédigé par : Loic Arbez

 

L’accumulation, plusieurs semaines durant, de séances d'entraînement, intenses et longues, et de compétitions, ont engendré de nombreuses perturbations fonctionnelles au sein de votre organisme.

Une fatigue ou plutôt des fatigues, parmi elles, nous pouvons citer :

Une inflammation

Le glycogène est, avec les lipides, le principal substrat énergétique de l’exercice. Les réserves en glucides étant limitées (500 grammes environ dans l’ensemble de l’organisme), chaque effort intense ou long est susceptible de les épuiser. Or, rouler régulièrement avec de faibles stocks en glucose (comme c’est le cas en cas strict contrôle des apports énergétiques, pour perdre du poids par exemple) constitue une contrainte physiologique élevée, laquelle peut conduire à une extrême fatigue. 
L’origine de cette lassitude étant l’action de certains médiateurs de l’inflammation (cytokines notamment), libérés en forte quantité en cas d’atteinte musculaire, et qui agissent au niveau central, d’où la sensation de fatigue.

Un catabolisme protéique

Les protéines, contrairement aux glucides et aux lipides, contribuent faiblement aux besoins énergétiques de base (5 % environ). Au-delà de leur rôle structural, les protéines sont impliquées dans la préservation de l’intégrité de la muqueuse intestinale comme principal substrat de l’entérocyte, ce sont les principaux aliments des globules blancs, les précurseurs des neurotransmetteurs (des substances qui contrôlent l’humeur, la motivation…), etc. A l’exercice, avec la baisse des réserves en glycogène, la part des protéines dans la fourniture énergétique augmente : elle peut ainsi atteindre jusqu’à 15 %. N’étant théoriquement pas dévolue aux besoins énergétiques, les protéines manquent donc aux autres fonctions. 

De nombreux troubles fonctionnels apparaissent alors : une Hy perméabilité de la muqueuse intestinale, une baisse des défenses immunitaires, une moindre résistance à la fatigue, etc. Cette dernière peut être d’origine périphérique, c’est-à-dire musculaire, ou centrale. Elle concerne alors la synthèse des neurotransmetteurs et est caractérisée par des troubles de l’humeur, une lassitude, une perte de motivation, etc...

Une perte minérale

Pour limiter l’augmentation pendant l’exercice de la température corporelle (l’Homme est un homéotherme : sa température doit rester dans des limites étroites), l’organisme possède un système de régulation très efficace : la sudation. La sueur est évidemment composée d’eau mais elle contient également des minéraux et des oligo-éléments
Comme il est impossible, pendant l’exercice, et ce même avec un apport hydrique élevé, d’intégralement compenser ces pertes hydrominérales, il en résulte toujours un déficit à son issue, plus ou moins profond selon les personnes, l’exercice (durée, intensité) et l’environnement (température, humidité, vent). 

Si ce déficit n’est pas immédiatement compensé après chaque séance, il en résulte un déséquilibre. Un déficit qui s’accumule au fil des séances.

Une acidose

L’exercice physique s’accompagne logiquement d’une forte activité métabolique, laquelle engendre la production d’un grand nombre de substances à pouvoir acidifiant (ions protons et ammonium, corps cétoniques, etc). 
Si les processus de compensation (appelés ‘’systèmes tampons’’) ne sont pas suffisamment efficaces, un déséquilibre apparaît alors : l’organisme tend vers un état d’acidose. Or, comme nous l’avons vu, tout déséquilibre perturbe le fonctionnement de l’organisme. Si les séances longues ou intenses et les compétitions ont été nombreuses durant la saison, l’équilibre acido-basique est rompu. 

L’organisme tend alors progressivement vers un état d’acidose chronique, responsable de multiples tendinites et autres pathologies inflammatoires bien connues des sportifs qui apparaissent typiquement en fin de saison.

Une production de radicaux libres oxygénés

L’organisme, pour subvenir à ses besoins énergétiques, utilise évidemment l’oxygène contenu dans l’atmosphère. Une petite partie (environ 5 %) n’est pas consacrée à ce rôle énergétique mais est détournée au profit de la production de molécules dérivées, les radicaux libres oxygénés (RLO). 

En faible quantité, les RLO ont des effets positifs : ils sont inducteurs de nombreuses réactions physiologiques. Mais en excès (à la suite d’efforts intenses, répétés, d’une exposition prolongée à l’hypoxie, etc), ils sont susceptibles d’engendrer de nombreux troubles fonctionnels. 

Chaque session d’entraînement, spécialement si les conditions environnementales sont extrêmes (chaleur, pollution…), engendre donc son lot de radicaux libres oxygénés, lesquels amplifient les autres perturbations fonctionnelles qui accompagnent l’exercice. 
Comme pour l’acidose ou les pertes minérales, si les séances intenses et les compétitions ont été nombreuses durant la saison, les radicaux libres oxygénés s’accumulent et déséquilibrent l’organisme