La voilà. Ce mercredi, les coureurs du Tour de l'Avenir profitent d'une journée de repos. L'expérience est inédite pour bon nombre des engagés sur l'épreuve Espoirs. "Il y a deux ans, il y avait déjà un jour de repos et ça avait bien marché pour moi ensuite", se remémore le Norvégien Tobias Foss. Que faire de sa journée ? S'offrir uniquement du bon temps ou sortir son vélo pour garder le rythme après six jours de compétitions intenses ?
DEUX POSSIBILITÉS POUR TOURNER LES JAMBES
Les coureurs interrogés par DirectVelo ont tous prévu de monter sur le vélo. Mais il y a deux écoles. Certains iront rouler dans la vallée de la Tarentaise, d'autres vont tourner les jambes dans une ascension. "Soit tu peux faire des efforts, soit tu y vas tranquille durant ce jour de repos. Pour ma part, je vais rouler tranquillement", annonce l'Autrichien Felix Gall. "Je roulerai une ou deux heures tranquillement. Ce sera un petit effort. Je ferai un peu tourner les jambes", prévient Tobias Foss.
D'autres formations vont en profiter pour escalader l'inédite ascension du col de la Loze, au programme de la courte étape de vendredi. C'est notamment le cas d'Attila Valter. "Mais nous verrons en fonction de la météo. Je veux rouler une ou deux heures", annonce le leader de la Hongrie. Les Australiens ont prévu la même sortie. "On est logé sur place, en altitude, à Méribel. On va descendre et remonter jusqu'à la Loze. Il faut tourner les jambes", dit Bradley McGee, le coach des Océaniens.
« LEUR APPRENDRE A GÉRER UN JOUR DE REPOS »
Sur les Grands Tours, la journée de repos est parfois redoutée par les coureurs. Ceux du Tour de l'Avenir ne sont pas inquiets de la manière dont les jambes réponderont jeudi, entre Grésy-sur-Isère et la Giettaz, pour la première des quatre étapes alpestres. "Je ne suis pas effrayé. C'est nécessaire et bien pour chacun d'avoir cette journée. J'essaierai de me reposer le plus possible. J'espère dormir et manger autant que je peux. J'espère que nous aurons un bon hôtel, confiait Attila Valter avant de prendre la route de la Savoie. Mais pour ma part, je ne pense pas que cette journée soit nécessaire pour moi. Je pouvais courir ces dix jours sans jour de repos. J'espère que mes jambes pourront bien répondre jeudi. Je pense que la course sera rapide après le jour de repos". Tobias Foss, 2e du général, affiche beaucoup de sérénité avant cette journée « off ». "Je sais ce que j'ai à faire pour avoir de bonnes jambes le lendemain", sourit-il.
L'expérimenté Bradley McGee est lui bien plus prudent que les coureurs de ce 56e Tour de l'Avenir. "C'est rare que les coureurs à cet âge-là aient l'opportunité d'avoir un jour de repos, rappelle l'ancien leader de la Française des Jeux à DirectVelo. C'est important de leur apprendre aussi à gérer un jour de repos. On peut facilement faire des erreurs, et on peut souffrir le lendemain et les jours qui suivent. On va faire les choses comme je le faisais. C'est un peu différent pour chacun mais c'est sûr qu'il faut rouler sauf si tu es vraiment très fatigué ou si tu arrives blessé".